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LAC 23.26
La Venoge

J'ai eu le plaisir de prendre part à la balade organisée par Léman Architectures Connexions le 1er octobre 2023, afin de présenter l'Atlas biopolitique de la Venoge. LAC 23.26 s'étend sur une période de six résidences nomades de 2023 à 2026. L'objectif est d'arpenter le bassin lémanique, suivre le cours des rivières en plusieurs étapes par des balades ponctuées d'interventions qui dévoileront des interprétations variées des lieux, un appel à la diversité des regards et à la richesse des perspectives.

Contexte

Événement

LAC 23.26

Lieu

La Venoge,

de Bussigny à Préverenges

Année

2023

La Venoge, Marina Garlatti, Atelier Garlatti, 2023

Grandes
infrastructures

Dès la seconde moitié du XXe siècle, le territoire de la Venoge a été le théâtre de nombreuses stratégies économiques en raison de sa localisation en tant que bassin servant. Cela a conduit à l'établissement de plusieurs zones industrielles. Les entreprises se sont dispersées sur le territoire, entraînant une territorialisation de la culture et un mélange des frontières entre l'économie et le vivant. Les actions humaines appliquées à ce territoire soulèvent des défis similaires de manière répétée, souvent perçues comme des performances théâtrales, réinterprétant quelque chose qui a déjà été représenté.

La Venoge, Marina Garlatti, Atelier Garlatti, 2023

La Venoge
en tant que Sujet

La présentation de l'Atlas biopolitique de la Venoge suscite une réflexion sur un nouveau paradigme qui exigerait une compréhension nouvelle du vivant en tant que Sujet. Alors que Foucault analyse le développement des institutions de la discipline, nous abordons la rationalité du pouvoir sur les organismes vivants, notamment la Venoge. Cette recherche conclut provisoirement que l’exercice d’une discipline et de sécurisation est une justification instable pour ne pas tenir compte des mouvements de nouvelle éthique environnementale. Trois formes de pouvoir sur la Venoge sont exposées, soulignant l'importance des continuités écologiques face au changement climatique. La discussion s'ouvre alors sur la possibilité d'une politique territoriale solidaire et coordonnée dans tout le bassin de la Venoge.

Arpenter le territoire de la Venoge permet d'aborder une multitude de notions, de constats territoriaux, l’identification d’enjeux et vise, à travers la balade le long d'un paysage post-industriel complexe, à faire émerger une 'épaisse' description du territoire et de son histoire. Une démarche qui considère la dimension historique comme matière, source de connaissance, de compréhension et d'expérimentation des lieux.

L'Atlas propose d'aborder la relation entre l’espace et la politique, dans le cas de la Venoge, et invite à interroger la question biopolitique, de la ‘sur-souveraineté’ d'un territoire. Elle expose le caractère politique inhérent à l’espace en souhaitant mettre en évidence les relations désordonnées entre l’application du pouvoir, les environnements urbains et les citoyens dans leur ensemble, et non comme territoires isolés.

Dans le cadre de la balade, il a été fondamental d'échanger à propos de la prise en compte du temps, écoulé et prévu, qui semble essentielle pour parvenir à une étude et une compréhension précise du présent. André Corboz évoquait le territoire comme palimpseste, comme étant le résultat de processus lents et de longues durées impliquant de multiples transformations. Le territoire est issu d’un ensemble de processus et de mécanismes socio-économiques et culturels, qui ont généré une juxtaposition d'éléments urbains.

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